Le Metaverse, arnaque ou terre d’opportunité ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Metaverse ne laisse personne indifférent 😅

À lire les uns et les autres, il semblerait même qu’il y ait deux camps irréconciliables à ce sujet :

  • Ceux qui détestent le concept, et ceux qui l’adorent.

Oui, ça paraît très caricatural, mais les positions sont pourtant tranchées !

Entre ceux qui expliquent qu’il ne s’agit là que d’une vaste arnaque (et un désastre écologique) et ceux qui ne jurent que par ce nouvel eldorado, il y a peut-être un juste milieu à trouver, vous ne croyez pas ?

Sans prétendre trouver la solution à ce problème, on a voulu revenir sur certains arguments autour desquels s’écharpe le public (et aussi les gens de la science, eh oui !).

Et pour ça, quoi de mieux que de solliciter Red et Blue, les deux petites mascottes de Blitter Studio ? 😊

L’occasion pour nous d’inaugurer un nouveau type de billets qui rappelleront peut-être à certains l’époque de Temps X.

Le metaverse est-il vraiment une révolution, comment certains le prétendent ?

[Red] – Une révolution, ça, c’est un peu tôt pour l’affirmer, contrairement à ce que l’on peut entendre claironner du côté de la Silicon Valley ! Les GAFAM n’ont d’ailleurs rien inventé puisqu’on parle du metaverse depuis le début des années 90… On a beau être enthousiastes, il faut regarder la réalité en face : pour l’instant, ça tient davantage du concept qu’autre chose.

[Blue] – C’est vrai, c’est un pari sur l’avenir et la technologie n’est pas encore prête, loin de là ! Mais vu les enjeux colossaux qui se dissimulent derrière, les entreprises ont raison de les anticiper dès maintenant. On ne sait pas non plus si ça va « marcher » ou si la sauce va prendre du côté du public, mais on ne peut pas démentir aujourd’hui le succès des mondes virtuels – Minecraft, Fortnite, Roblox…

[Red] – Ah, merci d’en parler, car la technologie et l’intérêt du public, c’est tout de même de sacrées problématiques pour les entreprises qui s’intéressent à la question. D’abord, se pose la question de l’interopérabilité des metaverses – dit autrement, créer des ponts entre les uns et les autres afin notamment de permettre au public de conserver leurs avatars et leurs éventuelles possessions numériques. Déjà, ça, c’est loin d’être une mince affaire ! Et puis, le fait que les mondes virtuels comme Fortnite aient du succès ne garantit en rien celui des metaverses, ce n’est pas la même chose que de se mettre devant un PC ou une console. La preuve : les opinions sont très polarisées. Il va y avoir un gros travail argumentaire à déployer pour séduire les consommateurs potentiels !

[Blue] – Nous sommes d’accord, il y a encore beaucoup de défis à résoudre. Mais on ne peut nier une tendance claire : la société se digitalise de plus en plus, et le metaverse reste en la matière un palier significatif !

Le metaverse est-il une aberration écologique ?

[Blue] – C’est une question délicate à aborder car nous manquons encore d’études, de données là-dessus. Tout ce que nous pouvons faire, ce sont des calculs, des projections, et il faut reconnaître qu’au premier abord, c’est plutôt négatif.

[Red] – Plutôt négatif ? C’est un euphémisme ! Au niveau mondial, 40% de l’empreinte carbone totale du numérique est due à la fabrication de terminaux. Et comme le metaverse a besoin de certains équipements particuliers pour fonctionner – comme des casques VR – cela signifie que la production de davantage de matériel va avoir un impact écologique très négatif.

[Blue] – Oui et non, tu t’emballes un peu, Red. Comme le précise Intel, la fabrication de processeurs « 1000 fois plus puissants » ne signifie pas que l’empreinte écologique sera 1000 fois plus importante. En réalité, les optimisations technologiques permettent d’obtenir des processeurs moins énergivores tout en étant plus puissants.

[Red] – Peut-être, mais pour fabriquer ces processeurs, il faut bien extraire des ressources, des matières premières, ce qui signifie polluer encore et toujours davantage notre planète. C’est le serpent qui se mord la queue : les nouveaux processeurs sont peut-être plus économes en ressources, mais si on en produit toujours plus afin d’équiper des millions de personnes en casques VR, on ne s’en sortira jamais.

[Blue] – Tu oublies que le metaverse, ce n’est pas qu’une question de hardware : c’est aussi des algorithmes, des techniques de compression, des réseaux neuronaux… Et tout ça ne va pas générer davantage de pollution, au contraire. Et puis, en faisant des activités dans le metaverse, on évite de laisser des traces partout dans la nature, et le bilan carbone est moins élevé que de multiplier les voyages individuels en avion. Paradoxalement, le numérique nous permettrait donc de protéger davantage nos écosystèmes !

[Red] – Eh bien, comme tu l’as dit, on manque encore de recul sur ces questions. On va donc laisser les scientifiques trancher !

Le metaverse est-il un truc de privilégiés ?

[Blue] – Vaste question. Et pour l’instant, il est difficile de nier que, oui, le metaverse ne concerne qu’un faible pourcentage de la population mondiale…

[Red] – Ah, il semblerait que pour une fois, nous soyons d’accord. Aujourd’hui, seuls les plus riches disposent des infrastructures et des moyens économiques suffisants pour explorer un metaverse. Quant à le rendre accessible pour des milliards de personnes simultanément, vu les problématiques technologiques, c’est pour l’heure un fantasme de technophile.

[Blue] – C’est vrai, il paraît d’abord plus réaliste de tabler sur des millions d’utilisateurs dans un premier temps. Reste qu’il va falloir inventer des règles de régulation pour encadrer toutes ces personnes et les activités du metaverse, et là-dessus, tout reste à faire.

[Red] – C’est certain. Et vu les premiers retours d’expérience, il y a pas mal de boulot à abattre, entre le harcèlement sexuel dans le metaverse de Meta ou l’émergence d’une nouvelle forme de féodalité avec l’achat de terrains virtuels. En résumé, c’est le Far West !

[Blue] – C’est vrai, c’est encore le Far West. Mais c’est ça qui rend le metaverse si intéressant : c’est littéralement de nouveaux territoires à construire, à explorer, à peupler. Depuis l’aube des temps, l’Humanité n’a eu de cesse d’explorer de nouvelles terres. Qui sait quelles opportunités nous attendent là-bas ?

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